L’enfer, c’est les autres ? Non,
c’est seulement leurs manquements. Ou plutôt, c’est ce plaisir cruel que nous
prenons tous à être l’enfer de quelqu’un.
« Je ne suis pas le Styx pour
t’embrasser neuf fois »
Je ne saurais dire combien je me suis
écorchée à des rêves pervers dans lesquels cette phrase était écrite pour moi.
Que ne donnerais-je pas pour être le
Supplice ? (Dans le fond de mon âme, mon nom est Dolorès.)
Juste pour la splendeur de la souffrance
à son paroxysme, juste pour ce plaisir onaniste de se sentir maître absolu d’un
destin humain, plus encore que du sien propre ; juste pour cette
incomparable ivresse du pouvoir. Le vrai pouvoir n’est pas dans les mains de
celui qui règne sur un peuple, mais dans le regard de celui qui règne sur une
âme. Parce qu’alors il maîtrise le fer de l’Absolu. Il n’est pas de plus joli
pantin qu’un cœur, les plus jolies ficelles sont faites de nerfs humains. A
vif. Pour que le plaisir soit complet, le tortionnaire doit avoir du sang sur
les mains. Il n’est aucun enfer sans hurlement de douleur.
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